 melka
 |  Sujet: le monde ou rien (mohamed) Mer 19 Aoû - 11:00 | |
| Il est près de 2 heures du matin quand tu te réveilles, la gorge asséchée et les membres engourdis. Tu vas à la cuisine pour boire un grand verre d’eau gazeuse et fumer une dernière cigarette avant de te recoucher. À la fenêtre, la rue est bruyante, désordonnée, les gens vont et viennent comme s’ils avaient quelque chose à cacher. Ce quartier si tranquille la journée arbore un nouveau masque une fois la nuit tombée. Alors qu’un type se fait attraper par deux autres mecs en criant "mais c’est pas moi!", un message sonne sur ton téléphone dans le salon adjacent. Mohamed. - Citation :
- melka g besoin 2 toi, suis dans la merde.
vaudémont ancien commissariat Ton sang ne fait qu’un tour, tu sais que ton petit frère avait toujours eu un don inné pour se foutre dans des plans encore plus abracadabrants que toi lorsque tu courrais les rues. Le savoir en danger te retourne le ventre et comme dans un jeu vidéo, tu passes en mode "attaque", même s’il a extrapolé la situation, tu ne le laisserais jamais dans une mauvaise affaire. Rapidement, tu enfiles un jogging en coton et un vieux sweatshirt avant de prendre le volant.
Vaudémont est un village à l’opposé de la grande ville, vous aviez l’habitude d’y aller plus jeunes avec ta mère pour profiter du parc aquatique qui a fait sa réputation minorée. Tu te souviens avoir passé de réels bons moments là-bas, pourtant, ce soir tu en étais sûr, ça n’allait pas être la même partie.
Le commissariat est désert en dehors des 3 voitures stationnées sur le parking. Sa façade défraichie, ses fenêtres cassées ou recouvertes par des rideaux en fer, tout ce qui ressemblait le plus à un lieu abandonné. Avant de les rejoindre, comme une réminiscence de ton passé de délinquant, tu sors de ton coffre une batte en métal que tu conservais "en cas de besoin". Rapidement, tu entres dans le lugubre bâtiment, éclairé au simple flash de ton smartphone. En suivant les voix fortes et les bruits de meubles déplacés, devant la porte d’où venait tout ce ramdan, tu ne réfléchis pas et pénètres dans la pièce comme un cheveux sur la soupe, tu ne sais pas à quoi tu vas faire face, tu ne sais pas si ça va réellement partir en couille ou si Mohamed a exagéré la situation. Il n’empêche que maintenant tu es là et tu es prêt à faire ce qu’il faut pour sauver la dignité et la santé de ton petit frère. |
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