couchée sous les étoiles.
la bouche en sang, les poings violets.
j’ai pas peur de la mort elle viendra me chercher un jour.
j’ai lutté, j’ai fini par dormir.
maman elle en a marre,
elle dit toujours que si elle avait voulu un mec,
elle t’aurais pas fait si jolie.
t’es pire que certains bonhommes,
mais t’aimes pas les filles,
les filles c’est moche,
les filles ça pu,
les filles ça fait des manières,
les filles toi ça t’énerves.
puis quand tu les vois c'est michto qui se respectent pas.
tu tapes c'est comme ça.
t'as la grande gueule. tu parles fort, t'as l'insute facile.
t’effrites ton shit.
mais t'es pas conne, et tes profs ils l'ont vu,
mais en haine avec le monde t'crois pas à tout ça.
t'sais réfléchir mais ça sert à quoi ?
t'es une fille d'la cité, ça sert à rien d'être intelligent.
t'façon, dans ton ghetto t'es née, dans ton ghetto tu crèveras.
ta vie, ton blues bercé par la galère du fric.
apaisée par la drogue, y a que quand tu dors que t'es douce.
« j'suis à des millénaires d'être en paix avec moi-même
j'me lève vers 9h, détrompe-toi, j'suis déréglé avec la terre
éméché, j'rentre dans l'moule, sans rancune, sans embrouille
j'entends plus l'sang qui coule, faut donner un sens à tout ça
quand j'rentre chez moi dans un quartier dit sensible
nos ancêtres sont pas gaulois, est-ce pour ça qu'tu nous licencie ?
on a nos torts, on a notre fierté, sur l'chèque y'aura jamais trop d'zéros
avec ma bande, on s'appelle "frère", on est les fils de dionysos »
- georgio