lollie se trouve (enfin) devant la porte d'un bel appartement de la grande ville. de l'autre côté y'a l'air d'y avoir de la musique, les vibrations se ressentent. les murs tremblent et son corps commence à avoir envie de se dandiner sur le son. et elle n'est même pas encore rentrée. il lui suffit juste de toquer à la porte, de franchir le cap et de mettre (seulement) un pied devant l'autre. elle a fait tout ce chemin, c'est rien ce qu'il lui reste à faire. mais y'a de quoi avoir peur, de l'autre côté y'a l'air d'y avoir du monde, déjà. une foule, une mer de visages qu'elle ne connait pas. des gamins, des adultes, des vieux peut-être. elle sait ce que c'est qu'une fête, mais chaque soirée est différente. elle doute, d'être ici sans mona, elle doute de n'avoir aucun repère. elle sait plus trop quoi faire.
mais les gens avec qui elle est venue arrivent. elle a couru si vite dans les escaliers qu'elle les a semés. elle sait pas trop pourquoi. surement pour avoir ce moment à elle devant la porte, sur le (jolie) paillasson. elle a pas trop l'habitude de sortir, lollie, alors ça lui fait bizarre d'être là. (sans mona, surtout) mais ce soir elle sort toute seule. ce soir c'est juste elle et eux. ce soir elle a envie qu'on la regarde, qu'on la remarque. elle a envie d'être quelqu'un dans les yeux d'un inconnu. et y'a rien de mieux qu'un gamin de la grande ville, autre que la cité, pour ça. alors une fois que les voix de ses accompagnateurs arrivent à ses oreilles, la gamine de neptune ouvre la porte à la volé et rentre en riant, se dandinant déjà au rythme de la musique.

Suffit de mentir, s’accrocher à son sourire, garder le cap, ne pas dire d’où on vient, répondre simplement « pas de très loin ». Pavel à l’habitude, faire comme s’il venait d’une autre galaxie, oublier Pia, Lluvia et le reste du monde pour s’éclater avec des gens qu’il ne connait pas. Pas besoin de faire le malin plus que les autres, simplement se l’a joué cool, être bien habillé et boire boire à en crever, fumer à en perdre les poumons, ne jamais penser à Dieu, ne jamais dire « adieu », si la vie pouvait être aussi simple …
Mais voilà que la musique devient plus forte, il se laisse entrainer, les corps se déchaine et lui essaye de retirer ses chaines qui l’emprisonnent au souvenir de sa chambre pourave en haut de la tour Mars. Ici il est entouré de personnes qui ont tout pour elles, ici il se sent pousser des ailes … ici …
Il y a une horde qui entre, il plisse les yeux, il y a une fille aux cheveux blonds pale comme sur les magazines ou dans les publicités, il boit un grand coup. Cette fille là il a l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, mais il n’a pas vraiment envie de chercher ou. Elle n’est pas seul, elle ne le remarquera pas de toute façon. C’est toujours comme ça, on s’intéresse pas à lui et ça lui va très bien, parce que Pavel il sait depuis toujours que les ennuis arrivent avec les filles, et lui il veut simplement rester tranquille, qu’on lui foute la paix un peu, et profiter des étoiles quelques heures encore.
Sa bière est terminée mais lui il continu de danser, c’est dingue, il avait jamais remarqué comme il aimait bouger sur ces rythme endiablés, avant aujourd’hui, il ne le savait pas. Pavel, il est comme ça, toujours le dernier au courant même quand ça ne regarde que lui…